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Collège Beaulieu (Joué-lès-Tours)
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Fabliau
Article mis en ligne le 19 octobre 2007
dernière modification le 20 octobre 2007

par Séverine Moulay

Le paysan qui voulait agrandir sa bergerie
(Fabliau écrit par la classe de 5ème A)

Pousse pouce ou le paysan qui voulait agrandir sa bergerie

Vilains rassemblés ici pour écouter de belles histoires, ouvrez grand vos oreilles, car moi, Jean de Beaulieu, je vais vous divertir avec une histoire vraie.

Il y avait jadis un couple de riches paysans. La femme était intelligente tandis que
L’homme était très égoïste et sot. Tous deux habitaient à l’écart du village dans une magnifique bâtisse. Ils avaient aussi une très belle bergerie, mais les moutons y étaient serrés.
Malgré son amour pour l’argent, le mari le dépensait souvent à la taverne et revenait complètement saoul. Le matin, ne se souvenant de rien, il accusait sa femme de lui voler son argent et la battait jusqu’à ce qu’elle avoue le vol non commis. Celle-ci n’ayant d’autre choix que de satisfaire son mari, méditait sa vengeance.

Un jour, le cupide décida d’agrandir sa bergerie. Il entreprit son projet en solitaire, ne voulant gaspiller son argent. Bien qu’étant seul, la construction avançait, jusqu’au jour où
Le paysan voulut fixer la partie centrale de la bergerie. Tenant la poutre à deux mains, il avait besoin de quelqu’un pour enfoncer les clous. Il appela sa femme et dit :
- Femme ! Va chercher quelques paysans pour qu’ils m’aident, et dis-leur que s’ils ne viennent pas tout de suite, ils auront affaire à moi !
La femme pensa « pourquoi ne pas me venger aujourd’hui grâce aux villageois ? »
Elle partit. Heureuse de se venger, elle se dépêcha.
Au village, elle croisa une bande de paysans qui paraissaient idiots. Elle leur dit :
- Chers voisins, mon mari est dans notre bergerie et dit qu’il a besoin que vous lui donniez un gros coup de pouce !
Les paysans qui ne comprenaient pas lui demandèrent :
- Il a besoin d’un « coup de pouce », mais pourquoi ?
- Je n’en sais pas plus que vous, mentit la femme.
Les paysans discutèrent puis l’un d’eux déclara :
- Nous hésitons, car nous avons déjà donné des coups de poing, des coups de pied, des coups de main, mais des coups de pouces, jamais !
A cette réponse, elle se mit à pleurer et expliqua qu’elle allait se faire battre. Apitoyés, ils décidèrent d’y aller, et une vingtaine de vilains la suivirent.
Après une longue attente, le riche paysan entendit sa femme rentrer et dit :
- Tu les as ?
- Quelle question ! bien sûr, ricana la femme.
- Vite, dépêchez-vous, la bergerie va s’effondrer !
- Bonjour monsieur, on vous donne un coup de pouce tout de suite !
Ils regardèrent d’abord le paysan puis d’un geste sec, ils lui donnèrent un coup de pouce, l’un dans le nez, l’autre sur l’épaule, le suivant sur la tête, un autre dans les jambes, et ainsi de suite, jusqu’au dernier. Le riche paysan se mit alors à chanceler et finit par s’effondrer en même temps que sa bergerie…
- Vous êtes des idiots ! Maintenant ma bergerie est fichue et je serai obligé de dépenser des écus pour refaire tout ça ! Je vous battrai tous ! Cria l’homme dans une colère noire. Et c’est à ce moment-là qu’une dernière poutre tomba et atterrit sur sa tête…
Le riche abandonna la bergerie, il avait mal partout, son dos était bloqué, sa tête couverte de bleus, il ne pouvait plus marcher.
Sa femme, elle, riait tellement qu’elle en pleurait !

Vilains, avez-vous compris la morale de cette histoire ? Moi, Jean de Beaulieu vous donne ce conseil : n’accumulez pas les mauvais gestes, sinon tout finira par vous retomber dessus.